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LVMH, le géant du luxe, annonce des résultats semestriels préoccupants : les ventes et les bénéfices plongent, un signe de fragilité face aux tensions mondiales.

Le leader mondial du luxe, LVMH, subit un revers inquiétant : ses ventes ont chuté de 3% au premier semestre, atteignant péniblement 39,8 milliards d’euros. Une baisse qui sonne comme un avertissement, même si le PDG, Bernard Arnault, tente de minimiser la gravité en parlant de « solidité dans le contexte actuel ». Mais les chiffres sont là : le résultat opérationnel a dégringolé de 15%, tombant à 9 milliards d’euros, bien que les investisseurs aient anticipé une chute encore plus abyssale.

La division mode & maroquinerie, pilier de l’activité avec ses marques emblématiques comme Louis Vuitton et Christian Dior, a essuyé une baisse de 7% sur le semestre. Un coup dur qui se reflète également dans la branche vins & spiritueux, frappée de plein fouet par les guerres commerciales qui opposent l’Europe, la Chine et les États-Unis. Ces tensions géopolitiques mettent à mal deux marchés stratégiques pour LVMH, révélant la vulnérabilité du groupe face aux chocs extérieurs.

Malgré une relative stabilité des parfums & cosmétiques et des montres & joaillerie, ainsi qu’une légère croissance de Sephora, le recul global est indéniable. Le groupe se retranche derrière l’excuse d’un « contexte difficile », arguant de la force de ses marques. Mais cette rhétorique peine à masquer les failles d’un modèle qui semble de plus en plus exposé aux turbulences économiques et politiques mondiales. Le dirigeant, qui dit aborder la seconde moitié de l’année avec « une grande vigilance », semble conscient des défis colossaux à venir pour maintenir la façade de succès et de puissance de LVMH.