
Quatre ans après un incendie dévastateur, les habitants de Lytton, en Colombie-Britannique, vivent toujours sous la menace constante du feu. En juin 2021, une chaleur historique de près de 50°C avait transformé ce village en un véritable brasier, détruisant presque tout sur son passage. Aujourd’hui, le moindre passage de train, le moindre vent, ranime le traumatisme et la peur d’un nouvel embrasement fatal. Shirley et Alan Dean, témoins impuissants de la catastrophe, racontent comment leur maison, miraculeusement épargnée, est devenue un symbole de la fragilité de leur existence. Ils ont vu les étincelles s’échapper des rails, le feu dévorer les herbes sèches et engloutir les habitations en quelques minutes, laissant derrière lui un paysage de désolation et des vies brisées.
Le souvenir du 30 juin 2021 hante encore les esprits. Un vent violent, typique des « jours d’embrasement », avait attisé les flammes, transformant le village en une tornade de feu et de fumée. Malgré l’intervention rapide des pompiers, seule une poignée de bâtiments ont résisté à l’assaut. La vieille bâtisse des Dean, recouverte d’amiante, a survécu, mais le reste de la communauté a été anéanti. Cet événement tragique n’est pas un cas isolé, mais un sombre rappel des conséquences dévastatrices du changement climatique et de la négligence humaine. La reconstruction est lente, la résilience mise à l’épreuve, et la menace d’un nouveau désastre plane inlassablement sur Lytton, un village qui peine à se relever de ses cendres.






