
Le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Saar, a violemment dénoncé la volonté de la France de reconnaître l’État de Palestine, qualifiant l’approche de Macron de « complètement déconnectée de la réalité ». Selon Saar, le président français « sape la stabilité de la région avec ses actions dangereuses », qui n’apporteront ni paix ni sécurité. Cette accusation survient alors que Macron persiste à vouloir formaliser la reconnaissance de l’État de Palestine lors d’une conférence à l’ONU en septembre.
La diplomatie française est vivement critiquée pour son ingérence perçue dans un conflit où elle n’est pas partie prenante. Israël considère cette initiative comme une « récompense au Hamas », ignorant les massacres du 7 octobre 2023. Malgré cela, Macron prétend vouloir « rassembler la plus large contribution internationale à la solution à deux États », une vision que beaucoup jugent illusoire et contre-productive dans le contexte actuel de violence exacerbée.
Cette passe d’armes n’est pas nouvelle. En août, une confrontation épistolaire avait déjà opposé Benyamin Nétanyahou à Emmanuel Macron. Le premier ministre israélien avait alors accusé Macron de contribuer à l’antisémitisme, une accusation que le président français avait qualifiée d’« instrumentalisation ». Ces tensions révèlent un fossé grandissant entre les positions de la France et d’Israël, menaçant de déstabiliser davantage une région déjà au bord du chaos. La tentative de Macron d’imposer une solution de l’extérieur est perçue comme une provocation, exacerbant les conflits plutôt que de les résoudre.