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La reconnaissance de l'État de Palestine par la France, annoncée par Emmanuel Macron, soulève plus de questions qu'elle n'apporte de réponses. Une décision risquée qui pourrait aggraver les tensions.

L’annonce d’Emmanuel Macron, reconnaissant au nom de la France l’existence de l’État de Palestine, a certes fait le tour du monde, mais elle laisse un goût amer. Une décision qui, loin de résoudre le conflit, pourrait bien ajouter à la confusion générale et aux tensions déjà omniprésentes dans la région. Est-ce vraiment le moment de cette annonce, alors que la situation est plus volatile que jamais ? Certains y verront une avancée diplomatique, d’autres une ingérence malvenue ou une tentative désespérée de se positionner sur la scène internationale.

Le discours prononcé à la tribune des Nations unies, où Macron a appelé à la libération des otages du Hamas et à l’arrêt des bombardements à Gaza, sonne comme un aveu d’impuissance. Il est facile de constater que l’urgence est partout, mais les actes concrets pour une paix juste et durable se font toujours attendre. La reconnaissance de 1947, qui prévoyait le partage de la Palestine entre deux États, n’a jamais pleinement abouti pour le peuple arabe. Pourquoi croire que cette nouvelle déclaration changera la donne ?

Nous portons une responsabilité collective dans l’échec d’une paix durable au Proche-Orient. Cette nouvelle initiative française, bien que symbolique, risque de se heurter à la réalité d’un terrain complexe et à des acteurs aux intérêts divergents. Les Israéliens et les Palestiniens ont traversé un long chemin d’espérance et de désespoir ; cette décision risque-t-elle de pencher davantage vers le désespoir ? Le temps de la paix est peut-être venu, mais la manière dont on tente de la saisir pourrait bien compromettre les chances d’une véritable résolution. L’attente est finie, mais l’incertitude demeure, plus pesante que jamais.