Macron-Palestine-recognition
Emmanuel Macron annonce la reconnaissance de l'État de Palestine en septembre, un geste tardif face à une Gaza dévastée et des perspectives de paix incertaines. Simple posture ou réel impact ?

Le président Emmanuel Macron a fait une annonce fracassante : la France reconnaîtra l’État de Palestine en septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Une décision présentée comme une « contribution décisive à la paix au Proche-Orient », mais qui sonne surtout comme un aveu d’échec face à une situation humanitaire catastrophique à Gaza. Le drame qui se déroule sous nos yeux, avec des souffrances paroxystiques pour la population civile, aurait-il enfin forcé la main de l’Élysée ?

Hubert Védrine, l’ancien ministre des affaires étrangères, tente de justifier ce geste, arguant qu’il serait « déshonorant de ne rien faire » face à la famine utilisée comme arme de guerre. Une posture qui soulève une question amère : pourquoi avoir attendu si longtemps ? Alors que Gaza est déjà en ruines et que le pouvoir israélien semble avoir définitivement enterré la solution à deux États, cette reconnaissance n’arrive-t-elle pas, hélas, bien trop tard ?

Malgré les intentions affichées, cette reconnaissance risque de n’avoir qu’une portée symbolique, un simple pansement sur une plaie béante. Le fait est que le gouvernement de Benjamin Netanyahu, perçu comme de plus en plus isolé sur la scène internationale, a déjà rendu la solution à deux États obsolète. La France se positionne comme un acteur moral, mais la réalité sur le terrain est d’une brutalité implacable. La reconnaissance d’un État palestinien, sans un véritable processus de paix ni une pression internationale coordonnée, pourrait bien n’être qu’une vaine tentative de se donner bonne conscience face à l’horreur.

Le cynisme de la situation est palpable : pendant que les déclarations s’enchaînent, la souffrance des Palestiniens ne cesse de s’aggraver. Cette initiative, bien que présentée comme un tournant, arrive dans un contexte où les perspectives de paix semblent plus lointaines que jamais, laissant planer un doute persistant sur son impact réel et durable.