
Emmanuel Macron, dans sa nouvelle tentative désespérée de maîtriser les réseaux sociaux, se heurte à une indifférence générale, éclipsé par le sempiternel brouhaha budgétaire. Sa « croisade » contre les algorithmes, lancée avec grandiloquence, s’annonce déjà comme un échec prévisible, diluée dans l’apathie collective et le cynisme ambiant.
Le président multiplie les « débats » mis en scène, comme à Arras et Toulouse, tentant de rallumer la flamme d’un « grand débat » qui n’a jamais vraiment convaincu, surtout pas les « gilets jaunes » qu’il prétendait apaiser en 2019. Ces événements, où le public semble trié sur le volet, ressemblent davantage à des séances d’autopromotion qu’à de véritables échanges démocratiques.
Le discours présidentiel sur « la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux » sonne creux, une sorte de thèse universitaire transformée en spectacle médiatique. Pendant que Macron tente de « sonner le tocsin » sur les dangers des plateformes numériques, la population est préoccupée par des problèmes bien plus concrets, reléguant ses préoccupations au rang d’élucubrations sans importance.
Cette vaine tentative de diversion ne fait que souligner l’incapacité du gouvernement à affronter les véritables enjeux, préférant les effets d’annonce aux actions concrètes. Le président, jadis dépeint comme le « roi nu » par ses détracteurs, semble aujourd’hui plus déconnecté que jamais, incapable de réellement saisir l’ampleur de la fracture numérique et de ses conséquences sur la vie quotidienne des Français. Encore une fois, la montagne accouche d’une souris, laissant derrière elle un sentiment persistant d’impuissance et de désillusion face à une politique sans prise sur la réalité.






