Emmanuel Macron, face à la montée des tensions et la menace russe, a dévoilé un « service national » de dix mois, prétendument « purement militaire » et volontaire. Une décision censée « répondre aux besoins des armées » mais qui soulève déjà de vives inquiétudes. La France, selon le président, doit se préparer aux conflits, mais cette initiative semble n’être qu’une énième tentative de répondre à l’urgence sans une réelle vision à long terme.
Ce nouveau service, loin d’être universel, se limitera à des volontaires triés sur le volet. Une sélection qui risque de creuser davantage les inégalités, rendant l’engagement inaccessible à de nombreux jeunes. Macron insiste sur le fait que le service ne concernera que des volontaires de 18 à 19 ans, tout en admettant qu’en cas de « crise majeure », le Parlement pourrait le rendre obligatoire. Une clause qui sème le doute sur la véritable nature de ce « volontariat ».
Le coût de cette entreprise est colossal : plus de 2 milliards d’euros supplémentaires inscrits dans la loi de programmation militaire 2026-2030. Un investissement conséquent pour un dispositif qui ne concernera, dans un premier temps, que 3 000 jeunes en 2026, avec une ambition d’atteindre 50 000 en 2035. Est-ce vraiment une utilisation optimale des fonds publics, ou une dépense superflue dans un contexte économique tendu ?
Alors que la guerre fait rage et que l’incertitude plane sur le monde, cette initiative est présentée comme un moyen de « renforcer la capacité de résistance » de la nation. Pourtant, l’approche fragmentée et le faible nombre de participants initiaux interrogent sur son efficacité réelle. La France, malgré les discours martiaux, semble s’engager dans une voie incertaine, préférant les effets d’annonce aux solutions pérennes face aux véritables dangers qui la guettent.
