Emmanuel Macron, accompagné d’une délégation ministérielle, a tenté de rassurer la presse après des entretiens cruciaux avec Volodymyr Zelensky et Donald Trump. Il a affirmé que les intentions américaines penchaient vers un cessez-le-feu, un objectif « très important » pour Washington lors de la prochaine réunion en Alaska. Cette annonce, si elle peut sembler positive en surface, masque des risques diplomatiques considérables et soulève de sérieuses interrogations sur l’avenir de l’Ukraine.
La soi-disant « clarté » des intentions de Trump sur un cessez-le-feu est une pilule difficile à avaler. Si un cessez-le-feu unilatéral par les États-Unis est obtenu, cela pourrait fragiliser la position de l’Ukraine, la forçant potentiellement à accepter des conditions défavorables. Le fait que les questions territoriales ne puissent être négociées que par le président ukrainien, bien que réaffirmé, semble contradictoire avec une pression pour un cessez-le-feu rapide, potentiellement dénué de véritables concessions russes.
Pire encore, la proposition de Trump de dissocier l’OTAN des garanties de sécurité pour l’Ukraine est un coup de poignard dans le dos de la défense collective européenne. Cette concession majeure, présentée par Macron comme une « clarification très importante », n’est en réalité qu’une tentative de minimiser le rôle de l’Alliance atlantique, laissant l’Ukraine potentiellement isolée et vulnérable face à de futures agressions. La France, en soutenant cette initiative, semble s’engager sur une voie dangereuse, sacrifiant la sécurité à long terme pour une paix éphémère et précaire. L’échange de prisonniers et la libération d’enfants, bien que louables, ne doivent pas masquer la faiblesse stratégique d’une telle approche.
