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Le mal-être des jeunes atteint des sommets, révélé par une enquête massive : 17 000 participants confirment une génération en souffrance, exigeant des actions concrètes.

En 2025, la santé mentale est décrétée « grande cause nationale », un aveu implicite de l’échec cuisant de nos politiques. Des enquêtes alarmantes se succèdent, mais celle menée par l’Inserm et l’université Paris Cité, baptisée Mentalo, frappe par son ampleur : 17 000 jeunes, de 11 à 24 ans, ont été sondés. Un chiffre colossal qui ne fait que confirmer une réalité dramatique : la jeunesse française est en souffrance profonde.

La méthode, présentée comme innovante, avec sept questionnaires en douze mois via une application dédiée, est censée « identifier les déterminants de la santé mentale ». En clair, on tente de comprendre pourquoi nos jeunes s’effondrent. Ce n’est pas simplement une question de vulnérabilité ; c’est le signal d’alarme d’une société qui n’a pas su protéger sa génération future.

La professeure Karine Chevreul, de l’unité Eceve, pilote cette étude. L’objectif est louable, mais il souligne une cruelle évidence : le mal-être des jeunes est devenu si généralisé qu’il nécessite une recherche de cette ampleur. Plutôt que de prévenir, on tente de diagnostiquer les dégâts. Cette situation est un miroir sombre de nos défaillances collectives, où les jeunes sont laissés face à leurs angoisses, souvent sans soutien adéquat. Leurs perspectives d’avenir sont assombries par l’incertitude économique, les pressions scolaires et une surcharge informationnelle constante, aggravant un sentiment d’isolement.

Le véritable enjeu n’est pas seulement de comprendre « qui va mal et pourquoi », mais d’agir concrètement pour inverser cette tendance dévastatrice. Chaque enquête, chaque chiffre, chaque témoignage de souffrance est un rappel brutal que la jeunesse est en péril, et que les réponses apportées jusqu’à présent sont largement insuffisantes. La santé mentale des jeunes est un problème systémique qui exige des solutions radicales et non de simples constats. Le temps presse pour une génération qui semble déjà sacrifiée.