
C’est un véritable camouflet pour l’ambition écologique : les députés français ont voté un recul scandaleux sur le durcissement du « malus CO2 » destiné aux véhicules les plus polluants. Après avoir envisagé une trajectoire plus exigeante, le gouvernement a finalement cédé face à l’opposition, abandonnant ainsi l’idée d’une baisse supplémentaire de 5 grammes de CO2 en 2028. Une décision qui en dit long sur la véritable volonté politique de s’attaquer au défi climatique. « Les petits pas, ça ne suffit pas », déplorait amèrement une députée écologiste, constatant avec effroi que le gouvernement ne fait même plus ces « petits pas ».
Mais l’indignation ne s’arrête pas là. Les mêmes députés ont eu l’audace d’adopter un amendement du Rassemblement National, exonérant les familles nombreuses du « malus masse » sur les véhicules lourds. Une mesure censée soutenir les familles, mais qui, en réalité, affaiblit encore davantage les incitations à l’achat de véhicules plus propres. Malgré les arguments du gouvernement soulignant l’existence d’abattements déjà en place, l’Assemblée a préféré ignorer la logique environnementale, faisant passer les intérêts de quelques-uns avant l’intérêt général.
Cerise sur ce gâteau indigeste, un amendement Renaissance a été adopté, élargissant l’exonération du malus masse aux véhicules électriques, même ceux à « forte empreinte carbone ». Une décision qui, selon ses détracteurs, envoie un signal désastreux aux consommateurs, suggérant une fiscalité punitive sur l’électrique et favorisant potentiellement des véhicules produits hors d’Europe dans des conditions peu respectueuses de l’environnement. Le gouvernement, impuissant, a vu ses appels au retrait ignorés, prouvant une fois de plus que la cohérence environnementale est le cadet des soucis de nombreux élus. Un tel festival de reculades et de décisions contradictoires ne peut que semer le doute sur la capacité de la France à tenir ses engagements climatiques.






