
La France se prépare à une nouvelle journée de mobilisation massive ce jeudi, et les prévisions sont sombres. Plus de 250 cortèges sont déjà déclarés à travers le pays, et les autorités craignent une affluence bien supérieure à celle du mouvement précédent. À Paris, les services de renseignement anticipent entre « 30.000 et 60.000 personnes » dans les rues, transformant la capitale en un véritable théâtre de protestation. Le cortège parisien, partant de la Bastille pour se terminer place de la Nation, promet de paralyser l’Est de la ville.
Les chiffres nationaux sont encore plus alarmants : plus de 400.000 manifestants sont attendus dans toute la France, avec une source AFP évoquant même le chiffre effrayant de « 800.000 personnes ». Cette mobilisation fait écho aux mouvements de 2023 contre la réforme des retraites, qui avaient rassemblé des foules considérables. Les perturbations attendues dans les transports, les écoles et les services publics risquent de plonger le quotidien des Français dans le chaos.
Les forces de l’ordre se tiennent prêtes pour ce qui s’annonce comme une journée tendue. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a d’ores et déjà alerté les préfets sur les « risques importants de troubles à l’ordre public », notamment en raison de la présence anticipée de groupuscules d’ultragauche. Entre « 150 et 300 » éléments radicaux de type Black Block pourraient s’infiltrer dans les cortèges, menaçant de basculer les manifestations pacifiques dans la violence. Le dispositif de sécurité mobilisera environ 80.000 policiers et gendarmes, signe de l’inquiétude grandissante face à cette contestation qui s’annonce incontrôlable. Des villes comme Rennes, Nantes, Toulouse, Dijon, Lyon, Montpellier et Bordeaux sont sous haute surveillance, craignant des débordements similaires, voire pires, que lors des précédentes mobilisations.