
Après le chaos et les fraudes qui ont paralysé MaPrimeRénov’, le gouvernement relance un dispositif amputé, ignorant les urgences climatique et sociale. Cette réouverture partielle, limitée aux travaux monogestes, est une trahison des promesses initiales et une abdication face aux défis de la transition énergétique. Les rénovations globales, pourtant seules garantes d’économies durables et d’une réelle amélioration du confort, sont cyniquement écartées.
Les rénovations performantes, combinant plusieurs interventions coordonnées, sont le seul levier pour alléger durablement les factures énergétiques des ménages, améliorer drastiquement le confort thermique et réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre. Mais le gouvernement choisit la facilité et l’inefficacité, sacrifiant les objectifs environnementaux sur l’autel de décisions hâtives. Dans un contexte où le pouvoir d’achat des Français est étranglé par les dépenses énergétiques, cette décision est une provocation.
Les chiffres de l’Agence nationale de l’habitat sont accablants : le nombre de dossiers pour des rénovations d’ampleur a triplé, dont 78% concernent des passoires énergétiques et 80% émanent de ménages modestes. MaPrimeRénov’ était un espoir pour les plus vulnérables ; il devient un symbole de l’échec étatique. Cette stratégie, qui dilapide l’argent public dans des gestes isolés sans impact significatif, est d’autant plus scandaleuse que le budget du dispositif a été réduit de moitié, soit 1,9 milliard d’euros en moins.
Le gouvernement, malgré les alertes répétées, persiste dans une politique de gaspillage et de découragement. En privilégiant les solutions de façade au détriment des actions structurelles, il hypothèque l’avenir énergétique de la France et abandonne les ménages face à la précarité. C’est un véritable fiasco, aux conséquences potentiellement désastreuses pour l’environnement et le portefeuille des Français.