
L’absence de Maria Corina Machado à la cérémonie du prix Nobel de la paix à Oslo soulève de sérieuses questions sur la situation politique désastreuse au Venezuela. La lauréate, cheffe de l’opposition, contrainte à la clandestinité, ne pourra pas recevoir en personne sa distinction, laissant sa fille, Ana Corina Machado, prononcer un discours écrit par sa mère. Cette situation révèle l’ampleur de la répression exercée par le régime de Nicolas Maduro, qui maintient une emprise implacable sur toute dissidence.
Le sort de Machado, considérée comme une « fugitive » par la justice vénézuélienne qui l’accuse d’« actes de conspiration, d’incitation à la haine et de terrorisme », met en lumière la fragilité de la démocratie dans le pays. Son impossibilité de quitter le territoire sans risquer d’être arrêtée est un sombre rappel des tactiques autoritaires employées pour museler l’opposition. Le prix Nobel de la paix, censé célébrer son combat pour la démocratie, devient ainsi un symbole poignant des défis inouïs auxquels sont confrontés ceux qui osent s’opposer aux régimes en place.
Les critiques à l’encontre de Machado, notamment sa proximité idéologique avec Donald Trump et son soutien aux opérations militaires américaines dans les Caraïbes, ne font qu’ajouter à la complexité de la situation. Alors que certains la saluent comme une héroïne de la démocratie, d’autres dénoncent ses positions controversées, allant jusqu’à manifester contre l’attribution du prix. Cette division reflète la polarisation profonde non seulement au Venezuela, mais aussi au sein de la communauté internationale, face à une crise politique et humanitaire qui semble sans fin. La véritable question demeure : ce Nobel de la paix changera-t-il quelque chose, ou ne fera-t-il qu’exposer davantage la tragédie vénézuélienne ?






