
Un coup de tonnerre juridique s’abat sur Marine Le Pen, menaçant de torpiller ses ambitions présidentielles de 2027. Le Conseil d’État a impitoyablement rejeté son recours, confirmant l’application immédiate de sa peine d’inéligibilité. C’est un véritable camouflet pour la figure de proue du Rassemblement National, désormais écartée de toute future élection législative ou présidentielle avant même que son appel ne soit jugé. La décision sonne comme un avertissement : la justice ne transige pas avec les condamnations, même si l’affaire est encore en cours.
Le procès en appel, prévu de janvier à février, sera crucial, mais l’ombre de la condamnation initiale plane lourdement. Marine Le Pen avait été sanctionnée de quatre ans de prison, dont deux fermes, et d’une inéligibilité de cinq ans pour avoir orchestré un système de détournement de fonds européens. L’argent, près de 4 millions d’euros, aurait servi à rémunérer des employés du parti avec l’argent du Parlement européen. Cette affaire des assistants parlementaires, une véritable entrave à l’intégrité démocratique, met en lumière des pratiques douteuses qui continuent de gangréner le paysage politique français.
Malgré les tentatives désespérées de Marine Le Pen de contester sa radiation des listes électorales et de soulever une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC), le Conseil d’État a fait barrage. La plus haute juridiction administrative a clairement indiqué que le recours visait à modifier la loi, une compétence qui excède largement les pouvoirs du Premier ministre. C’est un rappel brutal des limites de l’action politique face aux décisions de justice. La défense de Marine Le Pen, arguant une atteinte à la liberté de candidature et des électeurs, n’a pas suffi à ébranler les fondements juridiques de la décision. Son avenir politique pour 2027 semble désormais suspendu à une éventuelle relaxe en appel, une perspective qui s’annonce bien incertaine face à un tel revers initial.






