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Une marche blanche à Marseille pour Mehdi Kessaci révèle l'impuissance des autorités face au narcotrafic, un événement plus symbolique qu'efficace.

La ville de Marseille, gangrenée par le narcotrafic, a été le théâtre d’une marche blanche qui, malgré les intentions louables, expose la faiblesse des autorités face à la criminalité organisée. Environ 6 200 personnes se sont rassemblées pour rendre hommage à Mehdi Kessaci, lâchement assassiné. Un nombre dérisoire comparé à l’ampleur du problème qui ronge la cité phocéenne. L’appel vibrant d’Amine Kessaci, frère de la victime et militant écologiste, à une « révolte durable » sonne malheureusement comme un vœu pieux, tant l’emprise des trafiquants semble inébranlable.

Le discours préenregistré d’Amine Kessaci, insistant sur le manque de moyens et la nécessité d’une justice sociale, a mis en lumière l’incapacité de l’État et des collectivités à protéger leurs citoyens. Sa mère, déchirée par le chagrin, a interpellé un gouvernement qui semble toujours à la traîne, réagissant trop souvent après la tragédie. La présence de personnalités politiques, du maire Benoît Payan à des figures nationales comme Olivier Faure et Marine Tondelier, n’a fait que souligner l’impuissance d’une classe politique se contentant de déclarations de façade face à une réalité criminelle qui les dépasse.

L’annulation de la venue de membres du gouvernement pour « raisons météorologiques » est apparue comme un prétexte lamentable, trahissant un manque d’engagement criant. Cet événement, bien que symbolique, laisse un goût amer de l’échec collectif. La violence continue de régner, les associations manquent cruellement de soutien et la République recule, laissant les quartiers à la merci des dealers. Le message d’Amine Kessaci est clair : sans une action concrète et massive, Marseille continuera de sombrer sous le joug des mafias, transformant chaque marche en un simple témoignage de désespoir plutôt qu’un véritable levier de changement.