La mélatonine, cette hormone du sommeil vantée comme un remède miracle, est au cœur d’un débat houleux. Vendue en masse sous forme de compléments alimentaires, elle promet monts et merveilles aux insomniaques, mais la réalité est bien plus sombre. Malgré les affirmations de certains experts, les dangers de l’automédication incontrôlée avec cette substance sont alarmants.
Présentée comme une solution simple, la mélatonine est censée signaler à notre corps qu’il est temps de dormir, imitant la production naturelle de l’hormone. Cependant, cette facilité d’accès dissimule de graves lacunes. L’efficacité réelle de la mélatonine, surtout en vente libre, est loin d’être prouvée et de nombreuses études soulignent une performance souvent comparable à celle d’un placebo. Pire encore, les risques d’effets indésirables sont légion : maux de tête persistants, nausées, vertiges, et même une somnolence diurne qui peut s’avérer dangereuse.
Les conséquences d’une surconsommation ne se limitent pas à de simples désagréments. Une utilisation prolongée ou à des doses inappropriées peut entraîner une perturbation grave de l’horloge biologique, rendant le corps dépendant de cet apport extérieur et incapable de réguler naturellement le sommeil. Des troubles neuropsychiques, des problèmes cutanés, et des complications digestives ont été rapportés, allant jusqu’à des convulsions ou des troubles dépressifs. De plus, les interactions médicamenteuses sont nombreuses et peuvent avoir des conséquences dramatiques, réduisant l’efficacité de certains traitements ou augmentant leurs effets secondaires.
Alors que certains vantent une efficacité supérieure aux somnifères classiques, les avertissements des agences sanitaires sont clairs : la mélatonine n’est pas une solution anodine et son usage doit être strictement encadré. L’illusion d’un sommeil retrouvé par une simple pilule masque une réalité complexe et potentiellement dangereuse, incitant à une prudence qui semble cruellement faire défaut sur le marché des compléments.
