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Jean-Luc Mélenchon délaisse Gaza pour le patronat à l'approche de 2027. Un virage inattendu qui soulève des questions sur la crédibilité de LFI.

À un an et demi de la présidentielle de 2027, Jean-Luc Mélenchon opère un virage stratégique des plus surprenants, délaissant les polémiques habituelles sur Gaza pour courtiser le patronat. Après des années de discours catégorisés comme « islamo-gauchistes », la France insoumise (LFI) semble désespérément chercher à s’attirer les grâces des petits entrepreneurs et artisans, une tentative audacieuse de crédibilité.

Mélenchon, déjà considéré comme candidat officieux pour sa quatrième campagne présidentielle, semble suivre un manuel de stratégie politique. Ayant déjà, selon ses propres estimations, consolidé son électorat chez les jeunes citadins et dans les quartiers populaires, notamment grâce à une campagne acharnée sur le prétendu « génocide » à Gaza, il élargit désormais son spectre. Cette approche lui a valu des critiques acerbes, ses détracteurs dénonçant un communautarisme alarmant, du clientélisme pur, voire un islamo-gauchisme assumé.

Sans jamais renier son offensive passée, le leader de LFI modifie pourtant son discours. L’économie est désormais au centre de ses préoccupations. Fini le temps où il incitait ses militants à ignorer toute mobilisation en dehors de « la jeunesse et les quartiers ». Cette volte-face interpelle et soulève des questions sur la sincérité de ses engagements et la cohérence de son programme politique. Les observateurs se demandent si cette nouvelle rhétorique économique saura convaincre un électorat traditionnellement hostile aux idées de la France insoumise, ou si elle ne fera que brouiller davantage son message initial.