
L’inquiétude monte en flèche en Europe : 80% des Français et près de 79% des citoyens européens perçoivent désormais la Russie comme une menace directe pour la souveraineté de l’Union. Ce sentiment d’impuissance et de danger est alimenté par les incursions de drones, attribuées sans surprise à Moscou, qui transforment nos cieux en zones de tension. La Fondation Jean Jaurès confirme : l’idée est «déjà ancrée», et ces incidents ne font que solidifier la peur.
Alors que l’image de la Russie et de Vladimir Poutine s’effondre dans les sondages (83% et 85% d’opinions négatives respectivement), le contraste avec le soutien à Volodymyr Zelensky (65% d’opinions favorables) est frappant. Mais ce soutien populaire ne masque pas la réalité amère : les négociations autour de la crise ukrainienne stagnent misérablement. Donald Trump, avec ses initiatives diplomatiques solitaires, n’a abouti qu’à des échecs patents, qu’il s’agisse des cessez-le-feu en mer Noire ou de l’arrêt des frappes sur les infrastructures.
Le Kremlin reste inflexible, exigeant le désarmement de l’Ukraine, un changement de régime et la reconnaissance des territoires annexés. Sur le terrain, la guerre s’enlise, les combats s’intensifient autour de Pokrovsk, et l’usage massif de drones paralyse toute manœuvre d’ampleur. Pendant ce temps, Kiev réclame désespérément des garanties de sécurité américaines, une exigence dictée par le souvenir amer du Mémorandum de Budapest de 1994, allègrement bafoué par la Russie.
Les Européens, malgré un consensus écrasant (près de 80%) sur la nécessité de ces garanties pour l’Ukraine, se déchirent sur la manière de les faire respecter. Qui prendra les rênes ? Les États-Unis refusent d’envoyer leurs troupes, l’ONU est perçue comme un pis-aller, et l’idée d’une «coalition des volontaires» est catégoriquement rejetée par Moscou. La division est profonde : 37% des sondés optent pour une intégration progressive à l’UE, 35% pour l’OTAN, tandis qu’une minorité (28%) envisage l’envoi de troupes. L’Europe semble plus que jamais prise au piège d’une crise qui menace de s’éterniser, sans solution claire ni leadership affirmé.








