
Meta, le géant des réseaux sociaux, mise des dizaines de milliards de dollars sur l’intelligence artificielle, affirmant des progrès fulgurants et la « superintelligence en vue ». Mark Zuckerberg lui-même a proclamé sur Instagram que les systèmes d’IA de Meta s’auto-améliorent, un développement qualifié de « lent, mais indéniable ». Cette annonce, teintée d’un optimisme que beaucoup jugent démesuré, vise à rassurer les investisseurs tandis que les dépenses en IA explosent, atteignant des sommes faramineuses, potentiellement jusqu’à 72 milliards de dollars en 2025.
Pourtant, cette course à la superintelligence soulève de graves questions. Alors que Zuckerberg parle d’une « ère de prospérité » où l’IA nous connaîtra finement et nous aidera à atteindre nos objectifs via des « superintelligences personnalisées », les critiques s’inquiètent de l’absence de régulations adéquates. Des systèmes d’IA qui évoluent de manière autonome, en dehors de toute supervision humaine, présentent des risques accrus.
Le concept même de « superintelligence générale » est loin de faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique, certains experts craignant des dérives éthiques et une perte de contrôle. La dépendance croissante envers les écosystèmes propriétaires de Meta, comme Facebook et Instagram, est également une source d’inquiétude, limitant la flexibilité et l’innovation hors de leur cadre.
Malgré des dépenses colossales pour débaucher des talents – avec des offres atteignant parfois le milliard de dollars –, Meta fait face à des revers notables. Plusieurs chercheurs de renom, notamment de Thinking Machines Lab, ont refusé ces propositions mirobolantes, remettant en question la vision de Meta et la direction de ses projets d’IA. Cela met en lumière les tensions entre la quête effrénée de puissance et les préoccupations éthiques grandissantes autour d’une technologie dont les conséquences sont encore largement méconnues. Le futur de l’IA, sous l’égide de Meta, semble incertain et risqué.