
La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a jeté un pavé dans la mare en déclarant sans détour que Benyamin Netanyahou est devenu un « problème en soi ». Une affirmation choc qui révèle les tensions croissantes au sein même des pays européens face à la politique israélienne. Alors que la situation humanitaire à Gaza est qualifiée d’« absolument épouvantable et catastrophique », le Danemark, qui prendra la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne jusqu’en janvier 2026, menace d’accroître la pression sur Israël.
La cheffe du gouvernement danois n’a pas mâché ses mots : le gouvernement de Netanyahou irait « trop loin », notamment avec le nouveau projet de colonisation en Cisjordanie. Une situation qui pousse Copenhague à envisager des mesures drastiques. Frederiksen a clairement évoqué des « sanctions politiques », mais aussi des « sanctions commerciales ou en matière de recherche », ciblant non seulement les colons et les ministres, mais potentiellement « Israël dans son ensemble ».
Le Danemark se dit prêt à tout, à l’image des sanctions prises contre la Russie, pour que ces mesures aient le « plus grand effet ». Pourtant, malgré la gravité de la situation à Gaza, où l’on dénombre des dizaines de milliers de morts, majoritairement des civils, l’UE reste étrangement divisée. Frederiksen l’a d’ailleurs elle-même déploré : « Nous n’avons pas encore obtenu le soutien des membres de l’UE » pour ces sanctions. Cette division expose cruellement l’impuissance et les divergences des États membres face à un drame humanitaire qui s’aggrave de jour en jour, laissant Gaza dans une détresse sans précédent.