
Michaël Goldstein, un collégien canadien de seulement 13 ans, incarne à l’extrême cette nouvelle génération d’« entrepreneurs » de l’IA. Loin des réalités du monde du travail, il préfère se lancer dans la construction de drones et l’exploration de l’intelligence artificielle, créant déjà deux start-up. Après l’échec de Flowe AI, une idée visiblement pas si originale que ça, il s’évertue désormais à promouvoir Kodo, un agent pour le design. Malgré le prétendu succès de sa version bêta, les investisseurs restent étrangement absents, laissant planer un doute sur la réelle valeur de son innovation. Sa visite en Silicon Valley, sorte de pèlerinage pour ados geeks, et sa rencontre avec Sam Altman, son « héros », dessinent le portrait d’une jeunesse déconnectée des vrais enjeux économiques.
Cette vague de jeunes dirigeants de la Silicon Valley, souvent à peine sortis de l’adolescence, semble cultiver une image d’entrepreneurs géniaux, mais dont la légitimité reste à prouver. Roy Lee, 21 ans, fondateur de Cluely, justifie son exclusion universitaire par un narcissisme déconcertant. Karun Kaushik et Selin Kocalar, également âgés de 21 ans et autoproclamés « décrocheurs » du MIT, lancent Delve, un outil d’IA pour la conformité légale. On peut s’interroger sur la réelle expertise de ces profils pour des domaines aussi complexes. Brendan Foody, 22 ans, avec Mercor, une plateforme de recrutement soutenue par des figures controversées comme Peter Thiel et Jack Dorsey, a certes levé des fonds colossaux. Mais cette réussite financière fulgurante cache-t-elle une bulle spéculative, alimentée par des investisseurs toujours prêts à parier sur la prochaine licorne factice ?






