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Microsoft atteint des sommets boursiers avec 4 000 milliards de dollars de capitalisation, mais ce succès s'accompagne de milliers de licenciements, révélant une gestion brutale de l'emploi.

Alors que Microsoft exulte avec une capitalisation boursière ahurissante de 4 000 milliards de dollars, un seuil symbolique rarement atteint, l’ombre des licenciements massifs plane toujours. La firme de Redmond, portée par des résultats trimestriels stratosphériques, fruit de la domination du cloud et de l’intelligence artificielle, prouve que le succès financier peut s’accompagner d’une indifférence notable envers sa main-d’œuvre. Un bénéfice net en hausse de 24 % et un chiffre d’affaires grimpant à 76,4 milliards de dollars ne semblent pas suffisants pour garantir la stabilité de l’emploi.

Malgré des comptes qui « pulvérisent les attentes » trimestre après trimestre, grâce à l’IA générative, Microsoft n’hésite pas à sacrifier des milliers de postes. Après une première vague de licenciements en mai, une nouvelle coupe de près de 9 000 employés est en cours, soit 4 % des effectifs mondiaux. Ces réductions d’effectifs, présentées comme de simples « ajustements hiérarchiques », révèlent une course à l’optimisation des profits où l’humain est relégué au second plan. Le contraste est frappant : une croissance spectaculaire pour les actionnaires, une précarité accrue pour les salariés.

L’entrée de Microsoft dans le club des 4 000 milliards de dollars de valorisation, rejoignant Nvidia, met en lumière une réalité glaçante : la puissance économique de ces géants dépasse désormais le PIB de nations entières comme la France ou le Royaume-Uni. Cette valorisation astronomique, alimentée par la frénésie autour de l’IA, masque les conséquences sociales d’une croissance effrénée. La réussite de Microsoft, loin d’être un modèle, soulève des questions sur la distribution des richesses et les priorités d’un monde où la technologie règne en maître, parfois au détriment du bien-être de ses propres bâtisseurs.