
Le géant technologique Microsoft, cofondé par Bill Gates, poursuit sa vague de licenciements massifs, cette fois en France. Environ 10 % des effectifs, soit près de 200 postes, sont visés par un plan de réduction drastique. Officiellement, il s’agit d’« améliorer l’efficacité opérationnelle », mais la pilule est amère pour les employés concernés. Cette décision s’inscrit dans un contexte mondial alarmant, où la firme a déjà remercié près de 15 000 salariés depuis mai, alimentant les craintes d’une restructuration brutale.
L’entreprise, pourtant florissante, justifie ces coupes par la nécessité de « répondre aux exigences prévisionnelles stratégiques » et de se positionner pour une « croissance à long terme ». Un discours qui sonne creux face à l’ampleur des licenciements. L’accord collectif de rupture conventionnelle, présenté comme volontaire, masque difficilement la pression exercée sur les salariés. Les observateurs pointent du doigt le déploiement fulgurant de l’intelligence artificielle (IA) comme cause principale de cette purge.
Avec 20 à 30 % du code de programmation interne déjà rédigé par l’IA, selon le PDG Satya Nadella, l’avenir s’annonce sombre pour de nombreux développeurs. L’automatisation galopante, loin de créer de nouvelles opportunités pour tous, semble avant tout être un levier pour réduire les coûts et supprimer des emplois. Microsoft, pionnier de l’IA, devient ainsi un exemple inquiétant des conséquences sociales de cette révolution technologique. Les employés français ne sont que les dernières victimes de cette implacable course à l’efficacité.