
La frénésie autour de l’intelligence artificielle atteint des sommets absurdes. Après la levée de fonds colossale d’OpenAI, c’est au tour de Mistral AI, la prétendue pépite française, de quémander un milliard de dollars, propulsant sa valorisation à un effarant dix milliards. Une somme délirante pour une entreprise qui, malgré ses ambitions, peine à s’imposer face aux géants américains.
Le Financial Times révèle cette nouvelle quête de capitaux, alimentée par la soif insatiable de puissance informatique et le déploiement de modèles de langage qui n’ont pas encore fait leurs preuves. Le fonds émirien MGX, déjà prometteur de 50 milliards de dollars pour l’infrastructure française, pourrait bien être le prochain pigeon à investir dans cette bulle spéculative. On s’interroge sur la viabilité de tels investissements, alors que la concurrence est féroce.
Malgré le lancement de son Chat pour le grand public, Mistral AI est loin de rivaliser avec les mastodontes américains. Ses véritables revenus proviennent des entreprises, où elle a réussi à décrocher quelques contrats avec des groupes français. Cependant, l’objectif de 100 millions de revenus d’ici la fin de l’année semble dérisoire comparé aux 12,7 milliards visés par OpenAI. Cette disparité met en lumière le gouffre qui sépare Mistral AI des acteurs dominants du marché, laissant planer un doute sur sa capacité à transformer cette valorisation en succès réel et durable.