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La mobilisation pour le climat et la justice sociale en France a rassemblé un nombre décevant de manifestants ce 28 septembre, reflétant une amertume et un manque de conviction grandissants. Un échec symptomatique.

Malgré les appels des associations et des partis de gauche, la France a assisté dimanche 28 septembre à une mobilisation mitigée pour le climat et la justice sociale. Quelques milliers de personnes ont défilé à travers le pays, un chiffre bien en deçà des attentes et des enjeux. À Lyon, seulement 700 participants ; à Strasbourg, à peine 300. Même la capitale, Paris, n’a rassemblé que quelques centaines de manifestants, laissant transparaître un sentiment de désillusion généralisé.

Les slogans étaient divers, allant de « Justice sociale et climatique, même combat » à « On veut une mégabassine de droits », reflétant la cacophonie des revendications et le manque de direction claire au sein du mouvement. Des associations comme Greenpeace, Alternatiba, Action Justice Climat et Attac avaient pourtant lancé l’appel, promettant 70 rassemblements pour « affirmer qu’un autre avenir est possible ». Un vœu pieux face à la réalité d’une participation faible et fragmentée.

Dans les cortèges, l’amertume était palpable. Une retraitée parisienne confiait son « impression qu’il n’y a pas grand monde », s’interrogeant sur la « conscience » et l’« esprit critique » de la société face à la crise. À Bordeaux, une militante de 76 ans regrettait de « voir aussi peu de monde et surtout peu de jeunes », pointant du doigt l’échec des politiques à « réconcilier les classes populaires » avec l’écologie. Dix ans après l’Accord de Paris, l’inaction des États continue d’être dénoncée, mais la réponse citoyenne semble s’essouffler, laissant craindre que le mouvement ne parvienne pas à inverser la tendance avant la COP30 de Belém en 2025.