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La deuxième journée de mobilisation intersyndicale s'annonce comme un échec cuisant, avec une participation en berne et un gouvernement inflexible face aux revendications.

La deuxième journée de mobilisation intersyndicale, prévue ce jeudi 2 octobre, s’annonce comme un véritable fiasco, avec des taux de grévistes en chute libre et une participation bien en deçà des attentes initiales. Après l’échec relatif des précédentes actions, notamment celle du 18 septembre, il semble que la lassitude gagne les troupes, malgré l’urgence des enjeux. Les autorités anticipent une mobilisation dérisoire, loin des chiffres mirobolants avancés par la CGT lors des précédentes démonstrations.

La rencontre entre les syndicats et le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, n’a visiblement mené à aucune avancée concrète. Les revendications concernant le doublement des franchises médicales, la suppression de postes de fonctionnaires ou le recul de l’âge de la retraite restent lettre morte. Malgré quelques vagues promesses, les syndicats sont restés « sur leur faim », soulignant la persistance d’un dialogue de sourds et l’incapacité du gouvernement à répondre aux préoccupations légitimes des Français.

Le secteur des transports échappe largement à l’appel à la grève, avec un service quasi normal annoncé, même dans la capitale. Seules quelques perturbations mineures sont à prévoir, un signe alarmant de l’affaiblissement du mouvement social. L’éducation, traditionnellement fer de lance des mobilisations, montre également des signes de faiblesse, avec un pourcentage de grévistes significativement plus bas. Les blocages universitaires prévus ici et là ne suffiront pas à masquer un manque d’enthousiasme généralisé face à des mesures budgétaires pourtant jugées iniques.

Face à cette contestation en demi-teinte, le gouvernement déploie un dispositif policier colossal, frôlant la paranoïa. Près de 5 000 forces de l’ordre seront mobilisées à Paris, prêtes à étouffer toute tentative de blocage. Le préfet de police brandit la menace des « black blocs » pour justifier cette militarisation, jetant ainsi un discrédit sur l’ensemble du mouvement. Cette démonstration de force, disproportionnée au regard de la mobilisation attendue, illustre la volonté du pouvoir de ne laisser aucune chance à la contestation, quitte à intimider les citoyens et à éroder les libertés de manifester.