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Le Modem déclenche une tempête politique en ciblant le « populisme » de figures de l'opposition, du RN au PS. Une bourde retentissante qui révèle des tensions budgétaires extrêmes.

Le Modem, parti centriste, a provoqué une onde de choc en publiant puis retirant précipitamment un visuel qui s’attaquait au «populisme» des opposants politiques. Ce document, qui visait pêle-mêle Jordan Bardella, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure, affirmait sans détour que «leur populisme nous coûte cher», une attaque directe contre les critiques du plan d’économies de François Bayrou.

Cette initiative a immédiatement suscité l’indignation, en particulier au sein du Parti Socialiste. Michaël Delafosse, le maire PS de Montpellier, a fustigé une «campagne scandaleuse et méprisante» qui «abaisse le débat démocratique» en osant placer le responsable des socialistes Olivier Faure au même niveau que l’extrême droite. Une comparaison jugée choquante et inacceptable par de nombreux observateurs.

L’ampleur de la polémique a été telle que le Modem a été contraint de retirer le visuel en urgence, reconnaissant en interne une «claire erreur» qui «n’aurait jamais dû être postée». Un aveu de faiblesse qui ne suffit pas à calmer la colère de l’opposition. Cet épisode souligne la tension croissante autour des débats budgétaires et la difficulté du gouvernement à faire passer ses mesures d’austérité face à une opinion publique de plus en plus hostile.

Pendant ce temps, le Premier ministre François Bayrou persiste dans sa stratégie de communication directe, multipliant les épisodes de son podcast pour tenter de justifier ses choix budgétaires et rallier l’opinion. Une manœuvre qui semble bien désespérée alors que la cote de popularité du Premier ministre est au plus bas, et que son plan d’économies de 44 milliards d’euros, incluant des coupes drastiques dans la santé et la potentielle suppression de jours fériés, ne fait qu’alimenter la défiance. Le chemin vers l’adoption de ce budget s’annonce semé d’embûches, et les tentatives de diabolisation de l’opposition par le Modem ne font qu’envenimer une situation déjà explosive.