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Armand «Mondo» Duplantis a battu son 14e record du monde à la perche, atteignant 6,30 m. Une progression d'un centimètre qui cache une stratégie financière évidente.

Armand «Mondo» Duplantis a de nouveau écrasé le record du monde de saut à la perche, atteignant 6,30 m lors des Mondiaux d’athlétisme à Tokyo. Une performance qui marque son 14e record, mais qui soulève une question : pourquoi seulement un petit centimètre à la fois ? Derrière l’exploit sportif se cache une réalité bien moins glorieuse : l’argent, et la stratégie financière qui en découle.

Chaque nouveau record apporte à Duplantis une prime, dont le montant varie : 6 000 euros à Torun, 27 000 euros à Glasgow, et une somme colossale de 50 000 dollars en Ligue de diamant. Il est scandaleux de penser que l’appât du gain ne serait pas une motivation majeure, malgré les dénégations d’entraîneurs comme Gérald Baudouin. Affirmer que ce n’est pas un «faux procès» relève de la pure hypocrisie quand on voit les sommes en jeu.

Bien sûr, on nous parle de «garder la motivation» et de «rester dans le game». Mais quelle désillusion de voir un athlète de ce calibre calculer ses performances pour maximiser ses revenus plutôt que de tenter de repousser les limites de manière audacieuse. Le public attend des exploits, pas des augmentations tarifaires déguisées en records.

Cette approche mesurée, prétendument pour éviter les blessures, comme celle de Renaud Lavillenie, n’est qu’un voile sur une vérité plus sombre : le sport de haut niveau est gangrené par l’argent. Duplantis, à force de jouer la prudence, nous prive du spectacle que son talent pourrait offrir s’il osait vraiment. Le risque fait partie du jeu, et c’est ce que les fans veulent voir, pas une gestion de carrière aussi cynique.