
Malgré l’euphorie médiatique, le passage tant décrié du Tour de France à Montmartre en 2025 a semé le doute. Si les organisateurs se félicitent d’un «succès» et d’une «ambiance exceptionnelle», la réalité est bien plus nuancée. Le directeur du Tour, Christian Prudhomme, semble hésiter à reconduire cette initiative l’année prochaine, évoquant des discussions nécessaires avec la préfecture de police et la Ville de Paris. Une prudence qui trahit les difficultés réelles rencontrées, loin de la façade festive.
L’argument de la sécurité a été mis en avant, avec 3 000 policiers et gendarmes mobilisés pour un «dispositif adapté». Mais cette mobilisation massive souligne surtout la fragilité de l’événement dans un environnement urbain aussi dense. L’enthousiasme affiché par Prudhomme et certains coureurs comme Tadej Pogacar et Kévin Vauquelin masque à peine les critiques initiales d’une partie du peloton, qui avait pointé du doigt la dangerosité des pavés de la rue Lepic.
Cette étape finale, présentée comme un «bouquet final», n’a été qu’une tentative risquée de dynamiser un spectacle qui peine à se renouveler. L’idée de Montmartre, bien que «folle» pour certains, pourrait n’être qu’un épisode isolé, un coup de poker sans lendemain. Le «sourire» de Prudhomme est peut-être celui d’un soulagement plus que d’une réelle satisfaction, face à un pari qui aurait pu tourner au désastre. Le Tour de France, pris entre tradition et recherche de sensationnel, semble avoir du mal à trouver son équilibre, promettant des éditions futures incertaines.