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Le plan d'économies de François Bayrou suscite l'indignation de l'opposition. La gauche, impuissante cet été, prépare déjà une motion de censure à la rentrée parlementaire. Une crise politique majeure se profile.

Alors que François Bayrou s’apprête à dévoiler son plan d’économies, l’atmosphère politique est déjà électrique. La gauche, impuissante face à l’approche de la pause estivale, fulmine. Le Premier ministre doit présenter ce mardi 15 juillet ses solutions pour trouver 40 milliards d’euros en 2026 afin de redresser des finances publiques jugées alarmantes.

Les socialistes, malgré un scepticisme affiché, semblent contraints de « rediscuter » avec le gouvernement, mais la menace d’une motion de censure plane déjà sur la rentrée parlementaire. Une députée socialiste a même déjà brandi la menace d’une « belle censure » à la rentrée.

Pour Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste, le fait que le Premier ministre présente son budget hors session parlementaire est une preuve qu’il « a surtout peur de la censure ». L’opposition, actuellement réduite aux commentaires indignés, doit ronger son frein en attendant l’automne.

La motion de censure est une arme constitutionnelle rare, n’ayant réussi qu’une seule fois à faire tomber un gouvernement sous la Cinquième République, en décembre 2024, à l’encontre du gouvernement de Michel Barnier. Elle permet à l’Assemblée nationale de renverser le gouvernement. Ce scénario, s’il se réalisait, aurait des conséquences économiques et budgétaires considérables pour la France.

Les pistes d’économies envisagées par François Bayrou incluent notamment une « année blanche » pour les prestations sociales et les retraites, ainsi qu’une limitation des dépenses de la fonction publique. Ces mesures, qui s’apparentent à une cure d’austérité, risquent de faire grincer des dents et d’alimenter davantage la contestation à l’Assemblée.