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La stratégie municipale de LREM est en pleine débâcle, avec des divisions internes et des listes dissidentes qui sapent les ambitions du parti présidentiel.

La stratégie municipale de La République en marche (LREM) est en plein naufrage, avec des divisions internes qui menacent de torpiller ses ambitions. Alors que le parti visait un objectif démesuré de 10 000 conseillers municipaux, la réalité est bien plus sombre : moins de 5 000 élus ont rejoint LREM jusqu’à présent. Un échec cuisant qui met en lumière les profondes failles au sein du mouvement présidentiel.

Le chaos est particulièrement flagrant dans les grandes agglomérations. Dans 15 des 40 plus grandes villes françaises, des listes dissidentes de «marcheurs» concurrencent ouvertement les candidats officiellement investis par LREM. Cette fronde interne révèle une fracture alarmante et une incapacité du parti à fédérer ses propres troupes. La promesse d’un renouveau politique se transforme en un spectacle de division et d’impréparation.

Le discrédit s’étend au-delà des querelles internes. L’« étiquette honteuse » qui touchait jadis les partis traditionnels semble désormais coller à LREM. Les candidats fuient l’affichage de leur appartenance politique, un signe révélateur du manque d’enthousiasme et de la défiance croissante envers le parti présidentiel. LREM n’a investi que 260 listes, choisissant d’en soutenir 298 autres, une stratégie qui souligne son affaiblissement et son incapacité à s’imposer pleinement sur le terrain.

Face à ce tableau désolant, l’objectif initial de Stanislas Guerini semble n’être qu’un lointain mirage. L’aventure municipale de LREM vire à la débâcle, avec des divisions profondes et une image de plus en plus ternie. Les ambitions démesurées du parti se heurtent à une réalité brutale : la difficulté de s’implanter localement et de maintenir une cohésion interne face aux défis électoraux.