Paris-political-chaos
Le choix de Renaissance pour les élections municipales à Paris sème la discorde, favorisant Pierre-Yves Bournazel au détriment de Rachida Dati, et révèle des divisions internes inquiétantes. Une stratégie chaotique qui affaiblit le parti face à la gauche. Incapacité à s'unir pour la capitale.

La tension monte à Paris alors que Renaissance s’apprête à dévoiler sa stratégie pour les prochaines élections municipales, un processus marqué par une indécision alarmante. Après des mois d’hésitations, le parti de Gabriel Attal semble avoir opté pour Pierre-Yves Bournazel, un proche d’Édouard Philippe, au détriment de Rachida Dati. Cette décision, loin de rassurer, met en lumière les profondes divisions internes et l’incapacité du parti à s’aligner sur une vision claire pour la capitale.

Le revirement est frappant : Rachida Dati, un temps pressentie comme la candidate évidente, est désormais écartée. Ce choix surprend et alimente les critiques, notamment de la part d’une faction de macronistes issus de la gauche, qui se disent profondément mal à l’aise avec cette orientation. Franck Riester, de la Commission nationale d’investiture, tente de justifier cette décision en affirmant que le projet de Bournazel est « très aligné » avec celui de Renaissance. Cependant, cette déclaration sonne comme une tentative désespérée de masquer un manque criant de consensus et une stratégie dictée par des compromis internes plutôt que par une réelle ambition pour Paris.

Ce désordre ne fait qu’affaiblir la position de Renaissance face à la maire sortante de gauche, qui conserve une longueur d’avance. Tandis que la droite et le centre devraient s’unir pour avoir une chance, le parti présidentiel s’enfonce dans des querelles intestines, hypothéquant sérieusement ses chances de ravir l’Hôtel de Ville. Les électeurs parisiens, lassés par cette valse-hésitation, pourraient bien se détourner d’un parti incapable de présenter un front uni et une proposition solide pour l’avenir de leur ville.