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La vice-présidente de l'Assemblée nationale, Nadège Abomangoli, a été la cible de menaces racistes et sexistes, déposant plainte pour dénoncer ces attaques ignobles.

La vice-présidente de l’Assemblée nationale, Nadège Abomangoli, a été la cible d’une attaque ignoble, recevant un courrier anonyme gorgé de propos racistes et sexistes. Cet incident alarmant souligne la virulence persistante de la haine en politique française. Déposant plainte, l’élue dénonce une offensive qui vise à la dénier de sa légitimité en tant que femme noire occupant une fonction institutionnelle de premier plan.

Le contenu du courrier est glaçant : des phrases comme « Une noire n’a rien à faire à ce poste » et « Partez. Vous n’avez pas votre place ici. Ni ailleurs » révèlent une tentative flagrante de déstabilisation et de dénigrement. Ces attaques, empreintes de clichés xénophobes et misogynes, cherchent manifestement à salir l’image de la députée de Seine-Saint-Denis, non seulement pour ce qu’elle représente, mais aussi pour les actions qu’elle entreprend.

L’avocate de Nadège Abomangoli, Chirinne Ardakani, a souligné que cette affaire n’est malheureusement pas isolée. Elle s’inscrit dans un contexte préoccupant où plusieurs parlementaires, toutes sensibilités confondues, ont été victimes d’agissements similaires. Les députés LFI Carlos Martens Bilongo et Aly Diouara, par exemple, sont régulièrement confrontés à des insultes racistes et des menaces. Cette recrudescence de la violence verbale dans l’arène politique est une preuve accablante de l’ampleur de la haine et de la discrimination qui gangrènent encore notre société. Face à ce fléau, le silence institutionnel est dénoncé, et la nécessité d’une réponse ferme et unie devient plus que jamais cruciale.