
Après l’éclat des Jeux de Paris 2024 et des Mondiaux de Singapour 2025, où il a enchaîné les records, Léon Marchand se prépare pour la Coupe du monde en petit bassin à Carmel. Cependant, la prudence est de mise. Son entraîneur, Nicolas Castel, a clairement indiqué que les objectifs sont modestes : « reprendre le rythme » et « refixer un point de départ ». Une déclaration qui sonne comme un aveu de la difficulté à maintenir un tel niveau d’excellence.
Malgré deux titres mondiaux supplémentaires en 2025, la période post-olympique semble avoir sapé son énergie. Après une apparition anecdotique à Mexico, cette compétition marque une véritable reprise, mais avec des interrogations. Le manque de « vitesse, un peu de rythme et de fraîcheur » est anticipé, laissant planer le doute sur ses performances réelles. Est-ce le début d’une phase de déclin après l’apogée ?
Les Championnats d’Europe à Paris sont présentés comme le prochain grand objectif, mais la volonté d’« explorer de nouvelles épreuves » comme le 200 et 400 m nage libre, voire le dos, pourrait être perçue comme une dispersion dangereuse. Alors que la concurrence s’intensifie, est-ce vraiment le moment de l’expérimentation ? Cette stratégie, si elle peut offrir de « nouveaux leviers de motivation », risque aussi de diluer sa focalisation et d’hypothéquer des résultats dans ses disciplines de prédilection.
L’absence de Marchand aux étapes suivantes de la Coupe du monde soulève également des questions sur son engagement et sa planification. Un retour au grand bassin à l’US Open en décembre, après une période creuse, ne garantit en rien la conservation de sa forme optimale. Les fans attendent l’excellence, mais les signes actuels suggèrent une période de tâtonnements, loin de la domination habituelle. Le nageur star pourrait bien être en train de gérer l’après-succès avec plus de difficultés que prévu.






