La baie d’Along, joyau touristique du Vietnam, a été le théâtre d’une tragédie maritime effroyable ce week-end, lorsqu’un bateau de croisière, le Wonder Sea, a chaviré, entraînant des dizaines de vies dans les profondeurs. Alors que les autorités s’efforcent de retrouver les derniers disparus, le bilan ne cesse de s’alourdir, révélant l’ampleur d’un désastre qui aurait pu être évité. Ce naufrage souligne de manière dramatique les dangers imprévus auxquels sont exposés les touristes dans cette région pourtant très prisée.
Le Wonder Sea, transportant un nombre incertain de passagers – les chiffres officiels oscillent entre 46 et 53 personnes, dont de nombreuses familles venues d’Hanoï –, a été submergé par de soudaines et violentes intempéries samedi après-midi. Les pluies torrentielles et les vents violents ont transformé une excursion idyllique en un cauchemar absolu. Le rapport initial de 38 morts a été ajusté à 35 corps récupérés et 10 rescapés, mais le décès d’une des personnes secourues à l’hôpital a de nouveau porté le décompte macabre à 38 victimes confirmées. Quatre personnes restent désespérément portées disparues, laissant les familles dans une attente insoutenable.
Cette catastrophe survient dans un contexte déjà tendu. En 2024, la province de Quang Ninh a enregistré le naufrage d’une trentaine de navires à la suite du typhon Yagi, une alerte ignorée face aux risques climatiques croissants. Malgré les condoléances du Premier ministre Pham Minh Chinh et les promesses d’enquête rigoureuse, la question de la sécurité des embarcations touristiques dans une zone sujette aux aléas météorologiques reste posée. Combien de tragédies faudra-t-il avant que des mesures concrètes et efficaces ne soient mises en place pour protéger les visiteurs de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Le naufrage du Wonder Sea est un rappel glaçant de la fragilité de la vie face aux forces déchaînées de la nature et, peut-être, à une préparation insuffisante.
