
Le navire Handala, de la Flottille pour la Liberté, transportant une aide humanitaire vitale vers Gaza, a été brutalement intercepté par l’armée israélienne ce samedi. Les images glaçantes ont montré des militants, les mains en l’air, forcés d’abandonner leur mission alors que les soldats prenaient le contrôle. Une fois de plus, les espoirs d’une aide concrète pour une population affamée sont anéantis par le blocus implacable.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a cyniquement déclaré que le navire était en route « en toute sécurité vers les côtes d’Israël », qualifiant les tentatives de briser le blocus de « dangereuses » et « illégales ». Une rhétorique qui masque mal une réalité dramatique : celle d’une enclave palestinienne plongée dans une crise humanitaire sans précédent, où la faim et la maladie ravagent les habitants. Les parachutages d’aide, insuffisants et aléatoires, ne peuvent masquer l’échec d’une stratégie qui asphyxie des millions de personnes.
Parmi les 21 passagers à bord, deux parlementaires françaises, Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, ont été kidnappées en eaux internationales, selon Jean-Luc Mélenchon. Un acte de « piraterie » dénoncé également par le Hamas, soulignant l’escalade des tensions et le mépris flagrant du droit international. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la Flottille est la cible d’une telle opération, le Madleen ayant subi le même sort il y a six semaines, avec Greta Thunberg à son bord. Ces actes de force ne font qu’aggraver une situation déjà désespérée.
Le Handala transportait pourtant du matériel médical essentiel, des denrées alimentaires et des équipements pour enfants, financés par des dons pour tenter d’alléger les souffrances d’une population assiégée. Mais face à un blocus qui n’a été que partiellement assoupli, la détresse humanitaire s’intensifie. Alors que la communauté internationale s’indigne, Israël continue d’imposer sa loi, laissant derrière elle un sillage de misère et de désespoir. Le sort de Gaza reste plus que jamais incertain, et l’espoir d’une aide suffisante s’éloigne à chaque interception.