
Dans une déclaration qui frôle l’audace aveugle, Donald Trump a affirmé lundi que le Hamas aurait « accepté des choses très importantes » concernant les négociations en cours pour mettre fin au conflit à Gaza. Une annonce faite avec un optimisme déconcertant depuis le Bureau ovale, où l’ancien président a déclaré être « assez sûr » d’un accord imminent. Ces affirmations interviennent alors que des pourparlers indirects, basés sur son plan de « paix éternelle » en 20 points, ont débuté en Égypte, une initiative qui semble ignorer la complexité désespérante de la situation.
Malgré cet affichage de confiance, Trump n’a pas manqué d’évoquer des « lignes rouges » sans en préciser la nature, laissant planer un doute sur la fragilité réelle de ces discussions. Il a également contredit les rapports suggérant une attitude « trop négative » de Benyamin Netanyahou, assurant que le Premier ministre israélien se montrait au contraire « très positif ». Une version des faits qui contraste étrangement avec la réalité souvent brutale des relations entre les deux dirigeants. Il est crucial de noter que le Hamas a effectivement accepté plusieurs points du plan Trump, notamment la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens et un cessez-le-feu immédiat. Cependant, des points majeurs restent en suspens, comme le désarmement du Hamas et la question de la gouvernance de Gaza, des obstacles qui pourraient faire échouer l’ensemble du processus.
Ces pourparlers, présentés comme une lueur d’espoir, sont en réalité semés d’embûches. L’administration Trump a certes insisté sur la nécessité d’avancer « rapidement », mais la profonde méfiance historique entre les parties et les divergences irréductibles sur des questions fondamentales rendent tout accord durable extrêmement précaire. Tandis que l’on vante des « progrès considérables », la prudence s’impose face à une situation où chaque pas en avant peut être suivi d’un recul douloureux. Le véritable enjeu n’est pas seulement un cessez-le-feu, mais une résolution qui semble encore utopique, tant les racines du conflit sont profondes et les intérêts divergents.






