Alison-Arngrim-rural-France
L'ex-star de La Petite Maison dans la prairie, Alison Arngrim (Nellie Oleson), se contente aujourd'hui de tournées nostalgiques en France, un triste crépuscule pour une icône.

Le mythe de Nellie Oleson, la « pire chipie de l’histoire de la télévision », semble s’être fracassé contre la réalité d’une tournée provinciale. L’actrice Alison Arngrim, autrefois l’emblème de la garce blonde de La Petite Maison dans la prairie, se retrouve aujourd’hui à traîner sa nostalgie dans des villages français. À 63 ans, l’ex-starlette aux boucles anglaises, désormais grisonnante, entretient une relation des plus étranges avec la ruralité française, loin des fastes hollywoodiens.

Accompagnée d’un obscur enseignant de Montpellier, un fan de la première heure devenu son acolyte, elle sillonne l’Hexagone depuis vingt ans avec des spectacles au parfum de moisissure. Le dernier en date, Nellie Oleson enflamme les années 80, n’est qu’une pathétique tentative de revisiter une culture populaire désormais obsolète. Un triste spectacle pour ceux qui se souviennent encore de la série culte, relatant le quotidien idéalisé des pionniers américains du XIXe siècle.

L’aventure a commencé de manière fortuite en 2002, sur le plateau des « Enfants de la télé », où Alison Arngrim rencontrait Patrick Loubatière, un professeur de lettres ayant pondu un livre sur la saga. De cette rencontre incongrue est née une amitié improbable, puis l’idée saugrenue d’un stand-up en duo. « Cela n’avait aucun sens », concède-t-elle, avec un rare moment de lucidité. Elle ne parlait pas dix mots de français et lui n’avait aucune expérience d’acteur. Un duo mal assorti qui persiste dans son entreprise malgré les années. La première de Confessions d’une garce de la prairie eut lieu en 2006, suivie six ans plus tard par La Malle aux trésors de Nellie Oleson. Une tournée sans fin, où l’on se demande si le public vient par réelle adoration ou par simple curiosité morbide.