
Alors que le marché de l’immobilier vacille, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) sont à la peine. Le rendement moyen des SCPI en 2024 a atteint 4,72 %, un chiffre qui masque une réalité bien plus sombre : cette performance est artificiellement gonflée par de multiples baisses de la valeur des parts. En clair, les investisseurs ne gagnent pas plus, mais le point de départ de leur investissement a diminué.
La situation est critique pour la collecte de fonds, avec une chute vertigineuse de 38 % entre 2023 et 2024. Les SCPI ont attiré 4,7 milliards d’euros de collecte brute en 2024, loin des 5,9 milliards en 2023 et des plus de 10 milliards en 2022. Pire encore, des véhicules historiques comme Crédit Mutuel Pierre 1 et Primopierre peinent désespérément à assurer la liquidité de leurs parts, laissant de nombreux épargnants dans l’incertitude.
Mais au milieu de ce marasme, une anomalie apparaît : les néo-SCPI, lancées entre 2020 et 2023, défient toutes les logiques. Elles continuent de capter l’argent des investisseurs, affichant des performances scandaleusement élevées, souvent au-delà de 6 %. Des noms comme Remake Live et Iroko Zen se distinguent, avec des rendements de 7,50 % et 7,32 % respectivement en 2024. Novaxia NEO a même atteint 6,01% en 2024 et 6,51% en 2023, surpassant la moyenne du marché. Ces jeunes SCPI profitent de leur agilité et de l’absence de frais de souscription pour attirer les capitaux, alors que les géants historiques s’enfoncent dans leurs difficultés. Le marché immobilier à deux vitesses n’a jamais été aussi flagrant, laissant les investisseurs traditionnels sur le carreau.