
Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a dévoilé un nouveau plan pour la bande de Gaza, affirmant qu’il ne s’agit pas d’une occupation, mais du « meilleur moyen de terminer la guerre » qui ravage le territoire depuis près de deux ans. Pourtant, les détails de cette stratégie semblent contredire ces assurances, soulevant des inquiétudes majeures quant à l’avenir de la région déjà dévastée. L’objectif déclaré est de prendre le contrôle de Gaza-ville et des camps centraux, qualifiés de derniers « bastions » du Hamas.
Le Premier ministre a fièrement annoncé que 70 à 75 % de Gaza est déjà sous contrôle militaire israélien, bien que d’autres sources évoquent jusqu’à 77% ou même 87% de la bande de Gaza comme zone militarisée ou sous ordre d’évacuation. Cette emprise croissante s’accompagne de la préparation à une prise de contrôle de Gaza-ville, en grande partie détruite, sous prétexte de distribuer de l’aide humanitaire en dehors des zones de combat. Une déclaration qui sonne creux pour de nombreux observateurs, alors que les agences humanitaires alertent sur une famine généralisée.
Le plan de Netanyahou repose sur cinq piliers : le désarmement du Hamas, la libération des otages, la démilitarisation de Gaza, un contrôle sécuritaire israélien « prépondérant », et une « administration civile pacifique non israélienne ». Cependant, les Nations Unies ont rapidement exprimé leur profonde préoccupation. Miroslav Jenca, sous-secrétaire général des Nations unies, a mis en garde contre une « nouvelle calamité » qui pourrait avoir des répercussions désastreuses dans toute la région. Cette offensive planifiée risque non seulement d’aggraver la crise humanitaire déjà insoutenable, mais aussi de mettre en danger les otages restants et de plonger Israël dans une « guerre sans fin ».
Face à cette situation critique, l’opposition monte, tant à l’étranger qu’en Israël même, où des familles d’otages appellent à la grève générale pour stopper ce qu’elles perçoivent comme une occupation. Le refus d’Israël de cesser le feu et les allégations de Benjamin Netanyahou concernant de fausses images d’enfants affamés ne font qu’alimenter le cynisme et l’inquiétude internationale. La situation humanitaire, avec des dizaines de milliers de morts et une population au bord de la famine, est déjà catastrophique, et ce nouveau plan ne semble promettre qu’une escalade tragique.