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Nicolas Sarkozy a créé la controverse en organisant une séance de dédicaces pour son nouveau livre, «Journal d’un prisonnier», malgré ses condamnations judiciaires. Un retour qui divise.

Le quartier huppé de Passy, à Paris, a été plongé dans un chaos inattendu ce mercredi, non pas à cause d’un événement majeur, mais pour la promotion du nouveau livre de Nicolas Sarkozy. L’ancien président, lourdement condamné par la justice à plusieurs reprises, a choisi cette occasion pour lancer son «Journal d’un prisonnier», un récit qui suscite déjà la polémique. Ce rassemblement monstre, avec des milliers de lecteurs en extase, soulève des questions troublantes sur l’amnésie collective ou le mépris des décisions de justice par une partie de l’opinion publique.

Les embouteillages, les klaxons incessants et la foule bruyante ont transformé un après-midi paisible en un véritable capharnaüm. La présence massive de fourgons de police et de journalistes à l’affût témoigne de l’ampleur d’un événement qui, pour beaucoup, semble déplacé et irrespectueux. Alors que l’ancien chef de l’État a été jugé coupable de faits graves, son retour sur la scène publique, acclamé par une foule dévouée, apparaît comme une provocation.

La librairie Lamartine a vu s’écouler 1500 exemplaires de l’ouvrage en seulement une heure et demie, un succès commercial qui masque mal le malaise. Certains observateurs n’hésitent pas à ironiser sur la durée de son «séjour» en prison – vingt jours à peine – pour un titre aussi grandiloquent. Ce «Journal d’un prisonnier» sonne creux face à la réalité de la détention et à la gravité des condamnations. Ce bain de foule, loin d’être un signe de réhabilitation, met en lumière une fracture profonde au sein de la société et un certain déni de justice.