Nimes-Pissevin-violence
Le couvre-feu à Nîmes face au narcotrafic ne rassure pas les habitants. Peur, fusillades et commerces fermés dessinent un tableau sombre. Une mesure jugée insuffisante face à l'escalade de la violence.

Le quartier de Pissevin à Nîmes, déjà éprouvé par une série d’actes criminels liés au narcotrafic, est plongé dans une atmosphère de tension palpable. Les habitants, marqués par une violence incessante, dont la mort tragique d’un enfant de 10 ans en août 2023, expriment leur scepticisme face au couvre-feu imposé aux adolescents. Ils réclament désespérément un renforcement des forces de police, estimant que cette mesure est loin d’être la solution durable face à une situation qui dégénère.

Le climat de peur est amplifié par des messages glaçants diffusés sur les réseaux sociaux, menaçant la vie des jeunes enfants et avertissant de la dangerosité des rues. Des vidéos terrifiantes, montrant des hommes armés de Kalachnikov opérant en plein jour, circulent, rendant la menace plus que crédible.

Face à cette escalade, les services essentiels comme les pharmacies, bureaux de poste et médiathèques ont été contraints de fermer, abandonnant les résidents à leur sort. Certains commerçants tentent de survivre, mais l’appel à davantage de fonds pour les associations de quartier résonne comme un cri d’alarme. La municipalité de droite a bien décrété un couvre-feu pour les moins de 16 ans dans six quartiers défavorisés, mais cette décision est perçue comme un pansement sur une hémorragie.

Malgré les renforts policiers annoncés, l’efficacité de ces mesures reste incertaine. Le futur commissariat, censé symboliser un retour à l’ordre, demeure une coquille vide, témoin d’un échec cuisant. La violence, jadis l’apanage de villes comme Marseille, gangrène désormais Nîmes, et le couvre-feu, bien que « utile », est unanimement jugé insuffisant par les syndicats de police. Les jeunes délinquants continuent de tirer en toute impunité, laissant une population terrifiée et un avenir incertain.