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Le collège français est en crise : moins de la moitié des élèves de 3e maîtrisent le français et les maths. Des inégalités sociales et de genre alarmantes se creusent.

Le système éducatif français semble s’enfoncer dans une crise alarmante : moins de la moitié des élèves de 3e atteignent un niveau satisfaisant en français et en mathématiques, selon les récentes révélations du ministère de l’Éducation nationale. Ces chiffres, loin d’être anecdotiques, mettent en lumière des disparités sociales et de genre profondément enracinées, menaçant l’avenir des jeunes.

En français, à peine 46,6 % des élèves de 3e maîtrisent les compétences langagières de base, avec un fossé saisissant entre les filles (54,7 %) et les garçons (38,7 %). Ce constat accablant se double d’une fracture sociale béante : les élèves des collèges favorisés affichent des performances presque deux fois supérieures à ceux des Réseaux d’Éducation Prioritaire (REP et REP+). Une véritable catastrophe éducative qui pénalise les plus vulnérables.

La situation est tout aussi sombre en mathématiques. Seuls 45,7 % des élèves de 3e ont acquis des automatismes suffisants. Bien que les garçons semblent légèrement en avance dans cette matière, cet écart de genre est déjà notable dès l’entrée à l’école élémentaire, plaçant la France parmi les pays de l’Union européenne où cette disparité est la plus prononcée. Le plan « Filles et maths » lancé par la ministre Elisabeth Borne apparaît comme une tentative désespérée de colmater les brèches, mais la tâche s’annonce titanesque face à l’ampleur du désastre.

La régression ne s’arrête pas là. Les données montrent une détérioration continue au fil des années collège : en 5e, seuls 52,3 % des élèves maîtrisent le français. Cette baisse vertigineuse des performances est un signal d’alarme clair : le collège, loin de réduire les inégalités, semble les accentuer, laissant une génération entière face à un avenir incertain.