
Face à l’affront de Donald Trump et ses tarifs douaniers punitifs de 15% sur les produits européens, l’ancien député Bertrand Pancher dégaine une arme inattendue : « No, merci ! ». Cette application, dont le nom cynique est un jeu de mots avec l’expression « sans pitié », prétend vouloir redonner le pouvoir aux consommateurs face à des politiciens impuissants. L’objectif ? Faciliter un boycott massif des produits américains en scannant simplement un code-barres en magasin. Un point rouge signalera l’origine américaine, un vert l’européenne.
Pancher, scandalisé par l’humiliation infligée à Ursula von der Leyen, prône une « arme pacifique, directe et populaire » pour faire plier Washington. Il parie sur la fragilité des marques américaines face à un mouvement de boycott concerté. Selon lui, si les consommateurs européens s’impliquent, le choc économique pourrait être dévastateur, forçant les entreprises US à exiger un changement de politique auprès de Trump. Une promesse audacieuse quand on sait la réticence de l’administration américaine à céder aux pressions extérieures.
Le lancement de cette application, encore en développement par une équipe de « bénévoles et professionnels », est prévu « dans quelques semaines ». Elle sera gratuite, sans inscription et disponible sur Android et Apple Store, ironiquement deux plateformes… américaines. La contradiction est flagrante. De plus, « No, merci ! » ne ciblera que les produits réellement importés des États-Unis, excluant ainsi nombre de marques américaines produisant sur le sol européen. Ne vous attendez donc pas à voir un signal rouge pour votre Coca-Cola ou vos Oreo made in France. Une limitation qui pourrait sévèrement amoindrir l’impact réel de cette initiative, la réduisant peut-être à un simple coup d’épée dans l’eau face à la puissance économique américaine.