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La Norvège s'engage dans une course à l'armement coûteuse avec l'achat de sous-marins et de missiles, face à l'activité russe croissante, soulevant des questions sur la stabilité et les finances.

Face à une activité russe croissante dans le Grand Nord, la Norvège, autoproclamée « yeux et oreilles de l’OTAN », s’engage dans une course à l’armement ruineuse. Le gouvernement norvégien a annoncé l’acquisition de deux nouveaux sous-marins allemands supplémentaires et de missiles longue portée, un investissement colossal qui soulève des questions sur la stabilité régionale et les lourdes conséquences budgétaires pour le pays.

Ces deux sous-marins, jugés « absolument essentiels » à la défense d’Oslo, s’ajoutent aux quatre déjà commandés en 2021 auprès du fournisseur allemand Thyssenkrupp Marine Systems. Le coût de cette opération est exorbitant : une augmentation budgétaire de 3,9 milliards d’euros est nécessaire, en partie à cause de la hausse des prix des matières premières et du matériel de défense. Cette dépense astronomique intervient alors que l’économie mondiale est déjà sous pression, et pourrait peser lourdement sur les finances publiques norvégiennes.

Le ministre de la Défense, Tore O. Sandvik, justifie cette décision par une « hausse de l’activité des forces russes dans l’Atlantique Nord et la mer de Barents ». Cependant, cette escalade militaire pourrait bien ne faire qu’attiser les tensions dans une région déjà sous haute surveillance. Les missiles longue portée, capables d’atteindre des cibles jusqu’à 500 kilomètres, transforment la Norvège en un acteur potentiellement plus agressif, ce qui ne manquera pas de provoquer des réactions de la part de la Russie, avec laquelle la Norvège partage une frontière terrestre et maritime.

Cette course à l’armement, loin de garantir une sécurité accrue, risque de plonger la région dans un cycle de méfiance et de contre-mesures. La Norvège se retrouve piégée dans une logique de confrontation, où chaque dépense militaire supplémentaire semble inévitable mais ne fait qu’alimenter un climat de tension perpétuelle.