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Plus de 600 nourrissons ont été victimes de violences sexuelles en 2024 en France, révèlent de nouvelles données. Une augmentation alarmante qui expose l'échec des dispositifs de protection de l'enfance face à ces crimes odieux.

Le scandale des violences sexuelles sur mineurs prend une tournure encore plus sombre en France, alors que de nouvelles données révèlent l’ampleur effrayante des agressions ciblant les plus vulnérables. En 2024, plus de 600 nourrissons, âgés de 0 à 2 ans, ont été pris en charge dans des unités médico-judiciaires pour des faits de violences sexuelles. Un chiffre glaçant qui ne représente que la partie émergée de l’iceberg et qui met en lumière un échec collectif de protection de l’enfance.

La Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) a publié jeudi des statistiques alarmantes : sur un total de 73 992 victimes de violences sexuelles et sexistes accueillies en UMJ l’an dernier, 2 % étaient des bébés. C’est une augmentation préoccupante de près de 9 000 victimes par rapport à l’année précédente, soulignant une spirale infernale que les autorités semblent incapables d’enrayer. Ces chiffres, issus du ministère de la Santé, confirment une réalité brutale et insupportable.

La recrudescence de ces affaires sordides a secoué le pays ces derniers mois, jetant une lumière crue sur des défaillances systémiques. En juillet, une assistante maternelle a été mise en examen pour des viols et agressions sur neuf enfants de 3 à 4 ans dans l’Hérault. En août, une infirmière et son ex-compagnon ont été impliqués dans une enquête pour agressions sexuelles sur des nourrissons à l’hôpital de Montreuil. Ces affaires, parmi tant d’autres, révèlent une criminalité ignoble qui se déploie dans les lieux mêmes censés offrir sécurité et soin.

Selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), environ 160 000 mineurs sont victimes de violences sexuelles chaque année en France. Tragiquement, près d’un quart de ces agressions commencent avant l’âge de 5 ans. Ces chiffres dévastateurs mettent en évidence l’urgence d’une refonte complète des dispositifs de prévention et de détection. La société française est confrontée à une crise profonde qui exige des actions immédiates et des mesures bien plus robustes pour protéger nos enfants de ces horreurs indicibles.