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Un nouveau navire d'aide humanitaire, le Handala, est parti d'Italie pour Gaza. Après l'échec du précédent bateau, cette nouvelle tentative risque de se heurter aux mêmes obstacles, soulignant l'impuissance face à la crise humanitaire. Le blocus persiste.

Un nouveau navire d’aide humanitaire, le Handala, a levé l’ancre depuis Gallipoli, en Italie, ce dimanche 20 juillet, avec à son bord des militants propalestiniens et des journalistes. Ce départ, qui intervient après un retard de deux jours pour des raisons techniques, est un signe inquiétant de la situation désespérée à Gaza. Le navire, chargé de matériel médical, de nourriture, d’équipements pour enfants et de médicaments, tentera l’impossible : atteindre une enclave palestinienne ravagée par plus de vingt mois de conflit.

Cet ancien chalutier norvégien, un symbole dérisoire face à l’ampleur de la catastrophe, s’apprête à parcourir 1 800 kilomètres en mer Méditerranée, un périple d’une semaine qui s’annonce semé d’embûches. Le précédent essai, le voilier « Madleen », parti d’Italie il y a à peine sept semaines, avait déjà lamentablement échoué. Intercepté à 185 kilomètres de Gaza, il avait vu ses 12 militants, dont la militante Greta Thunberg et l’eurodéputée LFI Rima Hassan, être détenus et expulsés.

Malgré les intentions nobles de « briser le blocus illégal » et d’« apporter de la solidarité », la réalité est cruelle : ces tentatives se heurtent à un mur. Israël, qui qualifie ces initiatives de provocations, est prêt à intervenir pour empêcher l’accès au territoire. La présence de figures politiques comme les députées LFI Gabrielle Cathala et Emma Fourreau à bord du Handala ne garantit en rien son succès. Au contraire, elle pourrait même exacerber les tensions, transformant une mission humanitaire en un affrontement politique à l’issue incertaine.

Le blocus persistant et la détérioration continue de la situation humanitaire à Gaza, où des manifestations contre la famine éclatent, illustrent l’échec de la communauté internationale. Ce nouveau voyage, bien que salué par les organisateurs comme un acte d’espoir, ne fait que souligner l’incapacité à fournir une aide significative et durable à une population au bord du précipice. Le « Handala » est-il une véritable solution ou un énième coup d’épée dans l’eau, voué à se heurter à la même triste réalité ?