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Des tags antisémites « Kill all Jews » se multiplient à Toulouse, révélant une inquiétante escalade de la haine. La ville s'interroge sur l'efficacité des autorités face à cette vague de violence.

Un déferlement de tags « Kill all Jews » s’abat sur Toulouse, révélant une escalade inquiétante de la haine. Après une première découverte choc samedi, un second tag identique a souillé le quartier Saint-Cyprien ce mardi. Ces inscriptions macabres, véritables appels au meurtre, plongent la ville dans l’effroi et interrogent sur l’efficacité des mesures face à cette barbarie montante.

Le maire Jean-Luc Moudenc, impuissant face à cette vague de haine, a annoncé saisir le procureur et le préfet. Une réaction nécessaire, mais qui peine à rassurer. La présidente de région, Carole Delga, a également dénoncé ces actes, soulignant la banalisation d’une haine brute et assumée. Ces condamnations, bien que fermes, semblent impuissantes face à un phénomène qui s’enracine.

Le président du CRIF Toulouse, Franck Touboul, exprime un « dégoût profond » et s’interroge avec amertume : « la question se pose aujourd’hui pour les juifs de France de savoir s’ils ont encore un avenir dans ce pays. » Une question glaçante, qui fait écho aux attentats de 2012 perpétrés par Mohammed Merah et met en lumière l’échec des autorités à garantir la sécurité de tous les citoyens. En 2024, la France a déjà recensé 504 actes antisémites entre janvier et mai, après un bilan accablant de 1570 en 2024 et 1676 en 2023. La majorité de ces agressions sont des menaces verbales ou des gestes intimidants, avec une augmentation alarmante des violences physiques. La République, qui se veut « ferme et protectrice », semble dépassée par l’ampleur du problème, laissant un sentiment d’impuissance et de désarroi face à cette progression inquiétante de l’antisémitisme.