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Le groupe NovAsco est en pleine tourmente : Métal Blanc, un repreneur potentiel, a abandonné l'aciérie d'Hagondange et ses 450 employés, se concentrant uniquement sur le site de Leffrinckoucke. Un désastre pour l'emploi local et l'industrie française.

Coup de tonnerre pour les 703 salariés du groupe NovAsco (ex-Ascometal) : Métal Blanc, un repreneur potentiel, a brutalement retiré son offre de reprise complète, laissant l’aciérie d’Hagondange (Moselle) et ses 450 employés dans un désarroi total. La PME ardennaise se concentre désormais exclusivement sur le site de Leffrinckoucke (Nord), abandonnant à leur sort les vastes bureaux, ainsi que les ateliers de Custines (Meurthe-et-Moselle) et de Saint-Étienne. Cette décision scandaleuse expose la fragilité de l’industrie lourde française, déjà minée par les difficultés.

L’usine d’Hagondange, qualifiée de vétuste, est à l’arrêt forcé depuis la mi-juillet, symbole d’un marché de l’acier en pleine déroute. Métal Blanc avait pourtant multiplié les visites, analysé les outils de production et sondé clients et fournisseurs, nourrissant de faux espoirs avec des discours optimistes. Le bilan est amer : des promesses en l’air et un avenir plus incertain que jamais pour des centaines de familles. Les employés de NovAsco, qui ont déjà traversé quatre redressements judiciaires en onze ans, subissent une nouvelle fois les conséquences d’une gestion calamiteuse et des désengagements financiers successifs.

La situation est d’autant plus critique que le fonds d’investissement britannique Greybull Capital, qui avait repris NovAsco en juillet 2024, n’aurait versé qu’une infime partie des 90 millions d’euros promis, tandis que l’État aurait tenu ses engagements. Ce désengagement a précipité l’entreprise au bord du gouffre, laissant les salariés d’Hagondange sans véritable offre de reprise. Le tribunal judiciaire de Strasbourg doit se prononcer le 31 octobre sur le sort du groupe, mais le site mosellan, avec ses 450 emplois menacés, semble désormais condamné. Les manifestations et les appels à l’aide des élus locaux n’y changent rien : l’industrie sidérurgique française agonise.