
La crise nucléaire iranienne prend une tournure alarmante. Téhéran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, clame que l’Europe n’a aucun droit moral ou légal de réactiver les sanctions de l’ONU. Une déclaration qui jette une ombre inquiétante sur les perspectives de résolution.
Abbas Araghtchi, visiblement irrité, a fustigé les menaces européennes. Selon lui, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne devraient « agir de manière responsable » et cesser leurs pressions. Il insiste : toute négociation future dépend d’un accord « juste, équilibré et mutuellement bénéfique », une condition qui semble de plus en plus éloignée.
Cette escalade verbale fait suite à un avertissement sans équivoque des diplomates européens. Ces derniers ont clairement indiqué leur intention d’utiliser le mécanisme de « snap back » si aucun progrès concret n’est réalisé d’ici la fin de l’été. Ce mécanisme permettrait de rétablir brutalement les sanctions internationales contre l’Iran, accentuant ainsi la pression sur un régime déjà sous tension.
L’urgence est palpable. Les Européens tentent désespérément de ramener l’Iran à la table des négociations pour un accord « robuste, vérifiable et durable ». Mais la méfiance règne, et les spéculations sur l’état d’avancement du programme nucléaire iranien, amplifiées par de récentes frappes israéliennes et américaines, ne font qu’ajouter à l’incertitude. Avec l’expiration de l’accord de 2015 en octobre, le temps presse, et chaque camp semble camper sur ses positions, augurant d’une issue potentiellement désastreuse.